Une cadence de marche plus rapide chez les seniors (pré)fragiles augmente la probabilité d’améliorer leurs capacités fonctionnelles. Cette mesure est par ailleurs un reflet fiable de l’intensité de l’activité physique dans cette catégorie de population, d’après une étude américaine publiée dans la revue Plos One.
Chez les personnes âgées, les outils habituels de mesure de l’intensité d’une activité physique sont en effet sujets à erreur : certains traitements comme les bêtabloquants rendent caduque la mesure de la fréquence cardiaque. Quant aux marqueurs subjectifs comme la perception individuelle de l’effort et le test de parole, les seniors tendent à avoir des difficultés à corréler une intensité à l’échelle donnée.
Les personnes incluses dans l’étude ont été réparties en deux groupes d’intensité de marche et soumises au « test de marche de six minutes » (6MWT) consistant à faire parcourir la plus grande distance possible à un individu dans ce laps de temps. Les chercheurs ont pu confirmer leur hypothèse : les seniors du groupe de marche de haute intensité ont une cadence médiane plus élevée sur la durée de l’étude que ceux en intensité « habituelle », ce qui confirme la pertinence de ce marqueur pour représenter l’intensité de l’activité physique.
14 pas supplémentaires par minute
Les chercheurs ont ensuite évalué l’influence de l’augmentation de la cadence de marche sur les capacités fonctionnelles des participants. Ils ont montré que ceux du groupe de haute intensité de marche (100 pas par minute contre 77 dans le groupe d’intensité habituelle, soit 14 pas supplémentaires), après quatre mois où ils ont bénéficié de trois sessions hebdomadaires de 30 minutes de marche, avaient une probabilité 10 % plus élevée d’améliorer leurs capacités fonctionnelles au 6MWT.
« Plutôt qu’atteindre un seuil spécifique (par exemple 100 pas par minute), il faudrait viser l’augmentation de la cadence de marche entre une allure confortable et une allure “aussi rapide que possible” », concluent les chercheurs, qui invitent à mener d’autres études pour identifier la stratégie la plus à même d’améliorer les capacités fonctionnelles et, le cas échéant définir les seuils optimaux.
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