L’EMAS (European Menopause and Andropause Society) vient de publier ses recommandations pour la prise en charge des fibromes utérins, qui sont cohérentes avec celles du CNGOF, pour le traitement médicamenteux en ce qui concerne l’acide tranexamique, les AINS, la mifépristone, les progestatifs et le levonorgestrel en dispositif intra-utérin. Pour ce dernier il n’est pas noté de contre-indication relative en cas de myome sous-muqueux.
Le recours à la chirurgie bien codifié
L’EMAS ne s’oppose en rien aux recommandations du CNGOF concernant la chirurgie. Elle peut être décidée si le ou les fibromes sont volumineux, grossissent rapidement ou si les symptômes persistent malgré les traitements médicamenteux. L’embolisation a un intérêt chez les femmes désirant garder leur utérus. Mais l’EMAS met en garde contre l’éventualité d’une nouvelle intervention chirurgicale et la possibilité d’induire une diminution de la réserve ovarienne.
À propos des agonistes de la GnRH, l’EMAS note que ceux-ci sont efficaces sur les saignements, l’anémie et la diminution de taille des fibromes et du volume de l’utérus, facilitant la chirurgie. Toutefois, leurs bénéfices ne perdurent pas et ils sont limités par l’induction d’effets secondaires.
Enfin, les études concluent à la supériorité des SPRM versus placebo en traitement préopératoire des fibromes, diminuant les saignements et la taille des myomes sans les effets secondaires des analogues de la GnRH, de façon plus rapide et plus persistante. Ils induisent des modifications endométriales réversibles dans les 6 mois suivant l’arrêt du traitement.
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