Du Nord au Sud-Ouest, la propagation du virus H5N8 parmi les volailles françaises inquiète de plus en plus. Le niveau de risque concernant la grippe aviaire a été relevé mardi de "modéré" à "élevé" sur l'ensemble du territoire après la découverte de plusieurs foyers "hautement pathogènes" dans des élevages du Sud-Ouest et du Nord. Un nouveau foyer de contamination à Lacapelle-Ségalar dans le Tarn a d'ailleurs été confirmé mardi.
Le choix d'augmenter le niveau de risque a été motivé par "l'évolution rapide de la situation sanitaire en France et dans plusieurs pays d'Europe et par la dynamique de propagation du virus", transporté par des oiseaux migrateurs, a précisé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Le risque "élevé" entraîne la mise en place de mesures de protection renforcées sur l'ensemble du territoire national dont l'obligation de confinement ou de pose de filets permettant d'empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles et toutes les basses-cours. Par ailleurs, tout rassemblement de volailles vivantes est interdit, et en particulier sur les marchés.
Concernant la chasse, les lâchers de gibiers à plume sont également interdits sur tout le territoire national. Les lâchers de faisans et de perdrix peuvent être, eux, autorisés sous certaines conditions, tout comme l'utilisation des appelants (oiseaux servant d'appâts vivants). Même si le virus ne présente aucun danger pour l'homme, rappellent les pouvoirs publics, et que canards et autres volailles restent consommables, cette épizootie est un nouveau coup dur pour la filière qui n'est toujours pas sortie de la suspension de l'élevage au printemps dernier, qui avait permis de venir à bout du virus au prix d'une perte de production de 25 % pour la filière foie gras.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce