Les projections de l’OMS estiment qu’en l’absence de politique volontariste contre l’infection HPV, 44,4 millions de cas de cancers du col utérin seront diagnostiqués dans le monde entre 2020 et 2069, et les 2/3 surviendraient dans les pays les plus défavorisés.
Ces statistiques se basent sur des projections de chercheurs australiens, publiés dans le Lancet Oncology, sur l’incidence de ce cancer dans le monde en fonction du taux de vaccination contre le HPV, des stratégies de dépistage et du niveau économique des pays.
Ainsi, dans un scénario idéal, un taux de 80 % à 100 % de vaccination des populations d’ici 2020 permettrait de prévenir 6,7 à 7,7 millions de cas durant cette période, et plus de la moitié des cas au-delà de 2060. Une vaccination couvrant 70 % de la population couplée à un dépistage de l’infection HPV à l’âge de 35 ans et de 45 ans chez les habitantes de pays à émergents et en développement, permettraient de réduire de 12,5 à 13,4 millions le nombre de nouveaux cas dans les 50 prochaines années.
Une stratégie au programme de l'OMS en 2020
Une ascension rapide dès 2020 de la couverture vaccinale associée à une stratégie volontariste de dépistage permettrait d’atteindre moins de 6 nouveaux cas de cancers du col pour 100 000 femmes dans les années 2015-2049 dans les pays les plus riches. Tandis que dans les pays les plus pauvres, il faudrait attendre les années 2085 – 89.
Un projet de stratégie mondiale visant à accélérer l'élimination du cancer du col de l'utérus, assorti d'objectifs chiffrés pour la période 2020-2030, sera examiné par l'Assemblée mondiale de la santé en 2020.
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