« Le Reichstag va être saisi d’une motion demandant le droit légal à l’euthanasie, c’est-à-dire le droit de faciliter la mort et de raccourcir l’agonie, à la demande des malades incurables ou voués au trépas.
Le “ Siècle moniste ”, organe des sociétés du monisme allemand, publie le projet de loi qui doit être présenté au Parlement. En voici le texte très suggestif :
1- Toute personne atteinte de maladie incurable a droit à l’euthanasie.
2- Ce droit est établi par le tribunal du ressort sur la demande du malade.
3- À la suite de la requête, le tribunal prescrit un examen du malade par le médecin légiste assisté de deux spécialistes sur la demande du malade, dans les huit jours qui suivent l’introduction de la requête.
4- Le procès-verbal de l’examen doit dire si, d’après la conviction scientifique des médecins, l’issue mortelle est plus probable que le recouvrement de l’aptitude permanente au travail.
5- Si l’examen établit la grande probabilité d’une issue mortelle, le tribunal accorde au malade le droit à l’euthanasie.
6- Quand un malade est tué sans douleur sur sa demande formelle et catégorique, l’auteur de la mort ne peut être poursuivi si le malade a obtenu le droit à l’euthanasie ou si l’autopsie établit qu’il était incurable.
7- Celui qui tue un malade sans son assentiment formel et catégorique est passible de la réclusion.
8- Les paragraphes 1 à 7 peuvent aussi, le cas échéant, être appliqués aux valétudinaires et aux infirmes
Ce projet de loi aurait pour auteur un malade qui, pendant de longues années, a enduré de grandes souffrances et qui cherchait vainement à se réfugier dans la mort libératrice. L’an dernier, le congrès de Washington se trouva saisi d’une requête semblable, mais il la repoussa après des controverses qui occupèrent longtemps l’opinion publique des États-Unis. »
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque