La directrice générale de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Christelle Ratignier-Carbonneil, va quitter ses fonctions, a annoncé ce 21 mai le gouvernement, sans que le nom de son successeur désigné soit connu dans l'immédiat. « Christelle Ratignier-Carbonneil est nommée directrice générale de l'agence régionale de santé Grand Est, à compter du 15 juin », indique le compte rendu du conseil des ministres qui s'est tenu mardi.
Docteur en immuno-hématologie, la directrice générale de l'agence, qui pilote la politique du médicament en France, occupait son poste depuis décembre 2020, après plusieurs années comme numéro deux. Christelle Ratignier-Carbonneil a aussi été directrice adjointe à la Caisse nationale d’assurance-maladie en 2012, après avoir été conseillère au sein du cabinet du ministre de la Santé en 2010 et contribué à la création du fonds d'indemnisation des victimes du Mediator, puis à la rédaction de la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé.
L’ARS pour être « au plus près des citoyens et territoire »
Dans un communiqué de l'ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil, qui avait été renouvelée à son poste fin 2023, a indiqué que son départ à l'ARS Grand Est lui permettrait d'être « au plus près des citoyens » et des territoires, « clés de voûte essentielles à la mise en œuvre des politiques de santé ».
L'exécutif n'a pas encore indiqué qui il proposait comme successeur, un choix qui doit ensuite être entériné par les parlementaires des commissions des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat. L'ANSM a précisé à l'AFP que ce devrait être Alexandre de la Volpilière, l'un des deux directeurs généraux adjoints de l'agence, qui assurerait l'intérim.
Le mandat de Christelle Ratignier-Carbonneil, commencé en pleine crise du Covid, a notamment été marqué par les polémiques autour des essais cliniques sauvages menés à l'IHU de Marseille sous la direction du controversé Pr Didier Raoult. L'ANSM a pris plusieurs mesures contraignantes contre l'IHU ces dernières années et saisi la justice, mais certains observateurs l'ont accusée d'avoir tardé à agir.
Les années post-Covid ont également confronté l'agence aux difficultés récurrentes d'approvisionnement en médicaments, un sujet sur lequel elle a notamment tenté de mieux coordonner pharmaciens et industrie pharmaceutique.
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