L'usage par certaines personnes de l'homéopathie en lieu et place de la vaccination anti-grippe inquiéterait-elle les autorités sanitaires ? Alors que la campagne contre la grippe saisonnière a commencé, l'Agence Nationale de sécurité du médicament (ANSM) tient en tout cas à rappeler qu’aucun médicament homéopathique ne peut être considéré comme un vaccin. L'Agence du médicament rappelle d'abord, qu'en France, trois vaccins grippaux inactivés (Influvac, Immugrip et le Vaxigrip) sont disponibles et pris en charge par l’Assurance maladie dans le cadre de la campagne.
L'ANSM concède que des médicaments homéopathiques avec une Autorisation de mise sur le marché (AMM) peuvent être indiqués dans la prévention ou le traitement de l’état grippal, mais malgré cela, ils ne peuvent être présentés en accès libre en pharmacie, souligne-t-elle, alors que certaines officines les présentent comme des alternatives au vaccin. Et de pointer le fait qu'il en existe également contenant des souches homéopathiques diluées qui sont dépourvus d’indications thérapeutiques. C’est donc, pour l'Agence, aux professionnels de santé d’en déterminer l’indication comme la posologie.
"Nous avons eu des remontées de terrain de prescriptions de ces médicaments homéopathiques par des médecins et de pratiques de certaines pharmacies, qui le mettaient en avant comme vaccin contre la grippe", a expliqué l'ANSM. Ces pratiques "nous ont interpellés. Il ne faut pas qu'il y ait de confusion dans l'esprit des gens sur ces produits", ajoute-t-on à l'agence,
En conclusion, l'ANSM insiste : l’usage de ces médicaments à la place de vaccins anti-grippaux constitue une perte de chance, surtout chez les personnes à risques de complications. Et de renvoyer au Conseil supérieur d’hygiène publique de France, dans son avis relatif aux vaccins anti-grippaux.
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