Entre fin 2003 et fin 2017, 200 000 salariés hospitaliers ont été recrutés dans le secteur, soit une hausse de 14 %, selon une étude de la Drees publiée le 17 décembre. Toutefois, depuis 2010, il y a eu un ralentissement avec un taux de croissance annuel qui est passé de 1,6 % fin 2010 à 0,3 % fin 2016. Fin 2017, ces effectifs enregistrent même un léger repli (-0,3 %) aussi bien dans le public que dans le privé. Au sein de ce dernier, leur part a toutefois connu une légère progression sur la même période, passant de 21,7 % à 22,9 %. Ce qui est le reflet d'une progression légèrement plus rapide dans le privé (20 %) que dans le secteur public (12 %). Le secteur médical (médecins et assimilés, internes et sages-femmes) a connu la plus forte progression entre fin 2003 et fin 2017, sa part étant passée de 10,2 % à 11,7 %. Le nombre de médecins a ainsi progressé de 20 %, celui des internes de 76 % et celui des sages-femmes de 34 %. Quant aux infirmières, leur effectif a progressé de 23 % entre 2003 et 2017 et leur part dans les effectifs salariés a augmenté de 24,1 % à 26 %. Enfin, la part dans les effectifs salariés hospitaliers des aides-soignantes (21 %) et celle des personnels administratifs (11 %) sont restées stables. Concernant la répartition public/privé, la part du personnel soignant est plus importante dans le privé (74 %) que dans le public (70 %) fin 2017. Idem pour le personnel administratif plus nombreux dans le privé que dans le public. Pour ce qui concerne la progression des effectifs, elle est plus marquée dans le privé que dans le public, sauf pour les personnels soignants dans le public (-5,2 %) et pour les sages-femmes en recul dans le privé (-1,7 %). Cette dernière baisse s'est amorcée en 2010 lorsque le privé a réduit son implication dans les activités périnatales, entraînant la fermeture de nombreuses cliniques privées. Résultat, les maternités publiques concentrent les accouchements (68 % en 2017 versus 64 % en 2007). La baisse sensible des autres soignants (ASH, personnel médico-technique ou technique) entre 2010 et 2018 dans le public serait due à la baisse des contrats aidés en fin de période. Pendant la même période, le secteur privé, qui dépend moins des contrats aidés, a vu ces effectifs continuer d'augmenter.
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