Sanofi va se séparer de sa division santé grand public (Doliprane, Mucosolvan...) en la cotant séparément en Bourse en 2024 pour se concentrer sur de nouveaux relais de croissance dans les médicaments innovants qu'il veut financer grâce à un plan d'économies.
Le géant pharmaceutique français a décidé de faire de la santé grand public « une entité commerciale mondiale autonome au sein du groupe » à travers « la création d'une entité cotée en bourse dont le siège sera en France », a-t-il annoncé à l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels. « Sous réserve des conditions du marché, la séparation pourrait être réalisée au plus tôt au quatrième trimestre 2024 après consultation des partenaires sociaux », souligne le groupe.
En parallèle, Sanofi vise des économies pouvant aller jusqu’à deux milliards d'euros entre 2024 et fin 2025 et assure que la majeure partie sera ré-allouée au financement de l'innovation et des moteurs de croissance. Après ces annonces, l'action de Sanofi a plongé de plus de 15 % à la bourse de Paris, sa plus grande chute en séance depuis 1997.
Accélérer les investissements en R&D
« Nous renforçons nos investissements en R&D et franchissons des étapes pour devenir un pure player biopharmaceutique, tout en optimisant encore davantage notre structure de coûts », a déclaré Paul Hudson, directeur général de Sanofi.
L'objectif pour le laboratoire, qui a arrêté la recherche sur le secteur très concurrentiel du diabète et du cardiovasculaire pour aller de plus en plus vers les produits de spécialité, est d’accélérer dans l'innovation et de se concentrer sur les maladies rares, l’immunoinflammation, l’hématologie, les vaccins et certains domaines de l’oncologie. Pour innover, Sanofi a augmenté de plus d’un milliard par an ses dépenses en R&D depuis 2019 et l'arrivée du britannique Paul Hudson aux manettes.
Les segments de biopharmacie comprennent la médecine de spécialité, la médecine générale ainsi que l'activité vaccins tandis que l'activité santé grand public couvre les compléments alimentaires et divers produits vendus sans ordonnance. On y trouve Mucosolvan contre la toux, Allegra dans la rhinite, la marque Novanuit pour le sommeil mais aussi le très populaire paracétamol Doliprane pour soulager la douleur.
Au troisième trimestre, cette entité présente dans 150 pays avec plus de 11 000 employés, s'affiche en hausse de 4,6 %, soutenu par les produits liés à la digestion et aux allergies, représentant 1,245 milliard d'euros, soit un plus de 10 % de son chiffre d'affaires.
Le succès du lancement de Beyfortus (nirsevimab) un nouveau traitement préventif contre la bronchiolite des bébés, est venu compenser la baisse des vaccins contre la grippe.
Sérologie sans ordonnance, autotest : des outils efficaces pour améliorer le dépistage du VIH
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP