On sait que des effets secondaires des antipsychotiques, tels que l’apparition de mouvements involontaires et de tremblements handicapent les patients traités (syndrome connu sous le nom de « parkinsonisme »).
L’équipe d’Emiliana Borrelli, directrice de recherche Inserm, à l’Unité mixte de recherche Inserm/Université de Californie, a découvert chez la souris le mécanisme cellulaire par lequel les antipsychotiques provoquent le parkinsonisme (Neuron, 6 juillet 2016). Le parkinsonisme est une atteinte des muscles qui ne réagissent plus aux stimuli extérieurs et deviennent rigides. Les chercheurs de l’Unité 904 « Contrôle épigénétique de la plasticité neuronale » (Inserm) à Irvine (Californie, USA) se sont interrogés sur l’origine de cet effet secondaire et sur la possibilité de le bloquer tout en maintenant l’efficacité du traitement.
Le contrôle de la motricité repose sur un équilibre entre plusieurs neurotransmetteurs dont la dopamine et l’acétylcholine. Les chercheurs ont constaté in vivo, que le blocage du récepteur D2, augmente de manière trop importante les signaux transmis par le neurotransmetteur acétylcholine sur les neurones voisins. Ce déséquilibre, lié à l’afflux d’acétylcholine, entraine des dysfonctionnements moteurs chez le rongeur (catalepsie), qui correspondent au parkinsonisme chez l’humain.
En étudiant des souris génétiquement modifiées dépourvues de récepteurs D2, l’équipe de recherche a découvert que l’absence de ces récepteurs dans certaines cellules nerveuses (interneurones cholinergiques) empêche la catalepsie conséquente aux traitements par les antipsychotiques.
D’après les auteurs, ces résultats ouvrent la voie au développement de nouvelles approches ciblées pour la conception de nouveaux antipsychotiques dépourvus d’effets secondaires.
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