Vitamine D : après un nouveau surdosage grave chez un nourrisson, l'Anses réitère sa mise en garde sur les compléments alimentaires

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Publié le 22/09/2021

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

C'est un évènement qui doit à nouveau inciter à la vigilance quant au risque de surdosage en vitamine D chez le nourrisson. Un nouveau cas vient en effet d'être rapporté par l'Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire (Anses), portant à trois le nombre total d'hypervitaminoses graves enregistrées depuis le début de l'année.

À l’origine de cette nouvelle intoxication ayant occasionné une hypercalcémie sévère : la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D.

Pourtant, fin janvier 2021, l’Anses avait déjà attiré l'attention des professionnels comme des patients sur le risque d'hypervitaminose D encouru par les jeunes enfants suite à la consommation de ce genre de produits. À l’époque, les centres anti-poison avaient en effet été appelés « à de nombreuses reprises » notamment pour des hypercalcémies sévères « parfois avec lithiase/néphrocalcinose nécessitant des hospitalisations chez des nourrissons ». Deux cas liés à la prise de compléments commandés sur Internet et particulièrement concentrés en vitamine D (10 000 UI par goutte) s’étaient même avérés singulièrement graves, motivant cette première alerte.

Suite à ce troisième accident, l’agence rappelle une nouvelle fois qu’« un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur la santé [des tout-petits] et menacer leur pronostic vital ».

Et pour éviter que des intoxications ne se reproduisent, l’instance insiste à nouveau sur l’importance de privilégier les médicaments à base de vitamine D plutôt que les compléments alimentaires. « Les médicaments garantissent en effet une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage », souligne-t-elle, tout en relevant que multiplier les produits contenant de la vitamine D complique le bon contrôle des doses administrées aux enfants. « Dans tous les cas, cet apport doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé », et en respectant cette prescription - en particulier, un médicament prescrit par un médecin ne doit pas être substitué par un complément alimentaire -, conclut-elle.


Source : lequotidiendumedecin.fr