L'Académie nationale de médecine remet le sujet sur la table : celui des thérapies complémentaires, aussi appelées thérapies alternatives ou encore non conventionnelles. Dans leur communiqué, les académiciens demandent de la « science » dans ces disciplines, en insistant sur le fait qu' « une thérapie complémentaire n’est pas une médecine complémentaire. Il n’existe que la médecine dont les pratiques sont diversifiées pour répondre le plus largement possible aux besoins de la population. La médecine est enseignée dans les Facultés de médecine, le corpus médical reposant sur des données scientifiques : physiopathologie des maladies, mécanisme d’action des traitements, etc. »
Hétérogénéité des pratiques et formation mal encadrée
Nos académiciens ne jettent pas l'anathème sur une thérapie complémentaire plus qu'une autre, n'en citant aucune en particulier. D'ailleurs, ils ne se montrent a priori pas opposés à la pratique de ces disciplines, admettant qu'il existe de la part du public une véritable demande, en marge des soins conventionnels. Cependant ils critiquent le fait que ces thérapies complémentaires ne sont pas évaluées comme elles le devraient, et qu'il existe une hétérogénéité des pratiques délivrées. Autre grief : les formations aux praticiens sont très mal encadrées. Au final, d'un point de vue de la santé publique, les risques qui en découlent peuvent être majeurs : « perte de chance pour les patients, en particulier du fait de retards diagnostiques ou d’un échappement à des soins médicaux indispensables ».
Partant de ce constat, nos sages demandent aux pouvoirs publics de prendre leur responsabilité et d’encadrer les pratiques de ces soins : « cet encadrement doit être assorti d’un effort substantiel de travaux scientifiques visant à évaluer ces pratiques conformément aux règles de l’art, ainsi que d’une homogénéisation et d’une crédibilisation de l’offre de formation dans ce domaine ». Concernant, cette formation, l'Académie nationale de médecine insiste pour qu'elle soit délivrée dans les facultés de médecine et les instituts de formation aux professions de santé (telles qu'ils sont référencés dans le code de la santé publique).
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