Si le gouvernement a changé parfois de politique, c'est la faute aux experts scientifiques qui se contredisent à quelques jours d'intervalle, c'est en substance le message du Premier ministre qui s'est adressé ce jour à l'Assemblée nationale. Mais au-delà de cette autojustification, Édouard Philippe a présenté les principes à l'œuvre dans la stratégie de déconfinement. En premier lieu, "nous allons vivre longtemps avec le virus". Cette mise en garde conduit le gouvernement à proposer un plan décliné à partir du triptyque protéger, tester, isoler. En ce qui concerne le premier volet, la protection, "nous recevons près de 100 millions de masques chirurgicaux par semaine et 20 millions de masques grand public ", a signalé Édouard Philippe. Sur le second volet, les objectifs ont été revus à la hausse avec un objectif de 700 000 tests hebdomadaires. Pourquoi ce chiffre ? Il a été construit à partir de la prévision de 1000 à 3000 nouveaux cas par jour. Chaque patient atteint peut avoir été au contact de 25 personnes à tester donc. Si l'on multiplie par sept, on arrive à 525 000 personnes à tester. Le nombre restant permettra de prendre en charge les malades non prévus. Enfin, les personnes positives au Covid-19 devront s'isoler, soit à leur domicile, soit dans des hôtels réquisitionnés.
En tout cas, à ce jour, le déconfinement n'est pas certain. "Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai ou plus strictement", a mis en garde le Premier ministre. Les Français sont prévenus. Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, avait, il est vrai, rappelé : "Nous savons que la pandémie est plus forte que n'importe laquelle de nos lois."
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