« Notre capacité à évaluer et à gérer (le) risque [que représente le virus H5N1 de la grippe aviaire pour les humains, NDLR] est compromise par une surveillance limitée des virus grippaux chez les animaux à l'échelle mondiale », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La semaine dernière, les États-Unis ont signalé un quatrième cas humain de H5N1 à la suite d'une exposition à des vaches laitières infectées. Le Cambodge a également rapporté deux cas chez des enfants ayant été en contact avec des poulets malades ou morts. « Pour l'instant, aucune transmission d'homme à homme n'a été signalée », a rassuré le patron de l’agence onusienne, lors d’une conférence de presse le 11 juillet.
Un risque toujours « faible » pour le grand public
Si le risque est encore jugé « faible » pour le grand public, il reste « essentiel de comprendre comment ces virus se propagent et évoluent chez les animaux pour identifier tout changement susceptible d'accroître le risque d'épidémies chez l'homme ou la possibilité d'une pandémie », poursuit Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’OMS encourage les États à renforcer la surveillance et la notification des cas chez les animaux et les humains, et à partager les échantillons et les séquences génétiques. Elle appelle également à une plus grande protection des travailleurs agricoles susceptibles d'être exposés à des animaux infectés, et à accroître la recherche sur la grippe aviaire.
Aux États-Unis, le virus H5N1 a été détecté dans 145 troupeaux, présents dans 12 États. « Je pense que cela va continuer à se répandre (...) Nous avons constaté une certaine expansion de l'épidémie à travers des échantillonnages dans le bétail laitier – non seulement aux États-Unis mais aussi dans le monde entier. Nous devons vraiment comprendre l'étendue de la circulation [du virus] dans le bétail laitier », a insisté la Dr Maria Van Kerkhove, responsable à l'OMS de la préparation et de la prévention des épidémies et des pandémies.
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