Brève

Suicide d'un infirmier à l'Hôpital européen Georges-Pompidou

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Publié le 09/02/2017
visuel carte de France

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Un an après le suicide du cardiologue Jean-Louis Mégnien, un infirmier s'est suicidé par défénestration au sein du même établissement, l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) dans la nuit du 5 au 6 février. Cet homme, qui avait un poste de suppléant en équipe de nuit, n'était pas de service cette nuit-là. Selon Le Figaro, l'infirmier est tout de même venu à l'hôpital, a enfilé sa blouse avant de rejoindre le huitième étage. Là, il a appelé sa compagne avant de se jeter dans le vide. Il avait deux enfants en bas âge.

Cellule d'analyse des suicides

Une réunion extraordinaire du CHSCT s'est tenue en présence de Martin Hirsch, le DG de l'AP-HP, du directeur des ressources humaines de l’AP-HP et de la secrétaire du CHSCT central de l’AP-HP le lundi 6 février, le lendemain du suicide de l'infirmier. 

Reconstitution

Au cours de ce CHSCT extraordinaire, une première reconstitution a été faite de ce qui avait pu se passer pendant la nuit, afin que chacun puisse partager le même degré d’information. Il a été également partagé par tous les participants  le fait qu’il n’y avait eu aucun signe avant-coureur, aucune alerte particulière concernant l’agent ou l’équipe à laquelle il appartenait. 

Enquête

Il a été d'abord décidé qu’une enquête serait faite, comme il se doit, sous la responsabilité du CHSCT du groupe hospitalier. Les membres du CHSCT local ont approuvé le principe d’une enquête. Ils ont demandé un délai pour décider par qui l’enquête serait conduite, selon quelles modalités et quel calendrier. Le directeur général leur a confirmé qu’il leur appartenait de se déterminer entre une enquête menée directement par le CHSCT local ou que le CHSCT local délèguerait, par exemple à une instance centrale de l’AP HP. 

Garanties

Ensuite, des garanties ont été données pour que la cellule d’écoute et d’accompagnement soit maintenue le temps nécessaire pour pouvoir recevoir, entendre, apporter son appui aux personnels qui en auraient besoin, en tenant compte des périodes de repos et de congés des agents pouvant souhaiter y avoir recours. En outre, à une demande concernant la reconnaissance ou non comme accident du travail, il a été rappelé qu’il y avait une procédure pour décider de cette reconnaissance et que la demande serait instruite, mais qu’au préalable il fallait qu’elle soit formulée par la famille.

Restrictions sur les terrasses

Enfin, un échange a eu lieu sur les conditions d’accès aux terrasses dans l’hôpital et un travail conjoint sera fait entre la direction et les représentants du personnel, pour voir si certaines restrictions devaient temporairement être apportées ou si d’autres modes de sécurisation devaient être étudiés. A ce stade, il n’y a pas eu, des membres du CHSCT de demandes précises sur ces points, au regard de l’architecture du bâtiment.

Condoléances

Un autre CHSCT extraordinaire aura lieu vendredi 10 février. L'AP-HP, la direction de l'établissement, l'Intersyndicat national des internes et la ministre de la Santé ont adressé leurs condoléances aux proches de la victime. L'ensemble de la communauté médicale est atterée. Début décembre, Marisol Touraine a dévoilé un plan pour l'amélioration de la qualité de vie au travail des hospitaliers. En janvier, elle a nommé un médiateur national.

 

 

Retrouvez la carte des signalements de maltraitance et de harcèlement reçus par l'association Jean-Louis Mégnien : http://associationjeanlouismegnien.fr/wp-content/uploads/2017/02/carte-…


Source : lequotidiendumedecin.fr