La forte augmentation du nombre de maîtres de stage universitaires – +13,7 % en un an – qui porte leur effectif à plus de 10 700 MSU, selon le dernier recensement du Syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg) n'est pas passée inaperçue. Cette envolée est accueillie avec enthousiasme par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) qui salue la politique ambitieuse de recrutement et de formation des MSU dans les départements de médecine générale des facs menée avec les collèges régionaux de généralistes enseignants.
Selon la société scientifique, l'accroissement du nombre de généralistes maîtres de stage ouvre la voie à l'allongement d'un an de l'internat de médecine générale. Il y a deux ans, le CNGE avait fixé à 12 000 le nombre minimum de MSU nécessaire à l'accompagnement des internes dans le cadre d'un 3e cycle porté de 3 à 4 ans. « L'objectif de 12 000 MSU sera atteint dans les deux à trois ans qui viennent. Cet objectif était la condition pour mettre en place la 4e année professionnalisante qui manque au diplôme d'études spécialisées de médecine générale », affirme l'instance présidée par le Pr Vincent Renard.
Un « réseau de MSU partout dans les territoires »
Depuis plusieurs années, les généralistes enseignants plaident pour que l'internat de la spécialité soit allongé, comme cela a été rappelé lors du dernier congrès de la médecine générale France, au cours de laquelle le Snemg a proposé que les internes puissent encaisser des honoraires pendant une 4e année de formation. Selon le CNGE, l'argument de l'absence d'encadrement ne tiendra bientôt plus puisque la France dispose dorénavant d'un « réseau de MSU partout dans les territoires ». Le Collège estime donc que le moment est venu pour les pouvoirs publics, pour l'instant frileux à cette idée, de passer à l'action : « Cette 4e année est nécessaire pour que les internes complètent leur formation, puissent exercer en condition réelle et supervisée, et se sentent prêts à s'installer. »
Pour l'heure, médecins de famille et internes ne souhaitent pas d'une prolongation du cursus actuel (relire notre enquête). Selon les généralistes enseignants, cette 4e année d'internat professionnalisante est indispensable et peut constituer une « solution attractive forte pour l'exercice dans les territoires » sous-dotés, comme le défend sur le Pr Renard sur Twitter.
Cette 4e année manque à la formation des internes, à la qualité des soins pour les patients et à l'orientation pour s'installer dans les territoires.
— Renard Vincent (@RenardVincent5) April 23, 2019
Difficile d'avoir une mesure plus intelligente et adaptée à la situation actuelle. https://t.co/2hGS5d2i4G
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