Les soutiens du Dr Poupardin avancent cinq bonnes raisons pour abolir le bizone

Publié le 11/10/2012
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Crédit photo : S. TOUBON

C’est le 24 octobre que le Dr Didier Poupardin, médecin généraliste célèbre pour sa croisade anti-bizone, doit être jugé devant le Tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de Créteil. L’Assurance-maladie reproche au médecin de Vitry-sur-Seine, aujourd’hui à la retraite, de ne pas avoir correctement utilisé l’ordonnancier bizone et lui réclame 2 612 euros de remboursements, 4 000 euros de pénalité et le remboursement des frais d’avocat. Dans l’attente du jugement final, son comité de soutien a décidé de contre-attaquer en publiant « cinq bonnes raisons pour abolir les ordonnances bizones ».

« Elles contreviennent à l’éthique médicale »

Reprenant l’argumentaire du Dr Poupardin, ses soutiens rappellent que « les médecins soignent des personnes humaines et non des amas d’organes à découper en tranches ». Ils taclent au passage l’Ordre qui, n’ayant jamais émis aucun commentaire sur l’affaire, « ne sert donc à rien ».

« Elles font payer plus ceux qui, atteints de maladies graves, ont le plus besoin de l’accessibilité aux soins »

« Elles représentent un non-sens scientifique »

Le comité remet en question la distinction entre les affections longue durée (ALD) et les autres pathologies. « Quand un médicament est donné à la fois pour tolérer ces effets secondaires et à la fois pour une autre affection, comment choisir la zone ? », interrogent-ils.

« Elles polluent le travail des médecins »

Chronophages, les ordonnances bizones « détournent […] l’attention des médecins » de leur cœur de métier, argumentent les défenseurs du Dr Poupardin. « Classer les médicaments en zones absurdes qui ne servent à rien » serait une perte de temps médical précieux.

« Elles sont une machine de guerre contre les médecins »

Pour le comité de soutien, les ordonnances bizones sont des « moyens répressifs » qui permettent « aux directions des caisses et à leurs médecins-conseils d’interpeller tout médecin qu’elles jugent désobéissant, le harceler et le faire payer ».

 A. B.-I.

Source : lequotidiendumedecin.fr