UN TOTAL DE 45 MÉDICAMENTS, et non des moindres, ont été en rupture de stock ou en difficulté d’approvisionnement cet été en France. Parmi eux, on retrouve des spécialités comme le Lévothyrox, le Célestène, ou l’Amétycine. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publie sur son site (www.ansm.sante.fr) la liste de ces spécialités en précisant pour chacune si elle est en réelle rupture de stock ou en simple « tension d’approvisionnement », ou bien encore si cet approvisionnement a repris. L’Agence remet sa liste à jour au fil de l’eau, dès qu’une information tombe sur l’une des spécialités concernées.
« Il n’y a pas eu de réelle alerte sanitaire cet été en la matière » confie-t-on à l’ANSM où l’on assure qu’il s’agissait souvent plus de risque de rupture que de rupture proprement dite. L’association « Vivre sans thyroïde » s’associe à ce jugement. Dans un communiqué du 18 août, elle précisait que, contrairement aux informations alarmistes parues dans certains médias, « le Lévothyrox n’est pas en rupture de stock, comme peuvent l’être certains autres médicaments. Il fait l’objet de difficultés ponctuelles d’approvisionnement, qui ne concernent jamais tous les dosages à la fois ».
À l’Ordre des pharmaciens, on est moins optimiste. Sa présidente, Isabelle Adenot, juge dans un entretien accordé au site Vidal.fr que ces ruptures de stock sont notamment « liées à la mondialisation de la fabrication » des médicaments, et qu’elles vont « à court terme devenir un fléau ». L’Ordre des pharmaciens met actuellement la dernière main à un logiciel qui sera déployé en novembre prochain.
Destiné aux pharmaciens d’officine, aux pharmaciens hospitaliers et aux grossistes répartiteurs, il devrait permettre d’informer en temps réel les laboratoires et les autorités sanitaires de ces ruptures.
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