Le conseil d’administration du LEEM (syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique), réuni en séance extraordinaire, a décidé « à l’unanimité » ce mercredi de suspendre « immédiatement » la participation des entreprises du médicament aux travaux du conseil stratégique des industriels de santé (CSIS) et du comité stratégique de filière des industries de santé (CSF). Le LEEM annule également la tenue des prochaines rencontres internationales de recherche (RIR), programmées le 4 décembre.
Cette décision inédite et lourde de sens de suspension de tout partenariat avec le gouvernement entend marquer la colère de l’ensemble des industriels du secteur face au plan d’économies sur le médicament.
« Les mesures actuellement envisagées sont en contradiction totale avec les ambitions stratégiques poursuivies par le président de la République et par le gouvernement, résume Patrick Errard, président du LEEM. Elles compromettent les possibilités de partenariat de long terme entre notre industrie et la puissance publique. »
Autre signe de défiance : le LEEM émet désormais « les plus vives réserves » sur l’issue des négociations sur le pacte de responsabilité pour la branche(il s’agit des contreparties aux baisses de charges en matière de créations d’emplois).
Effort disproportionné
Lançant un appel à la « cohérence », le LEEM demande au gouvernement d’engager « de façon urgente » un dialogue permettant le retour à un « niveau de contribution juste et proportionné du médicament au rétablissement des comptes de l’Assurance-maladie ».
Dans le cadre du plan de réduction des dépenses publiques, Manuel Valls a programmé 10 milliards d’euros d’économies nouvelles sur l’assurance-maladie d’ici à 2017 dont 3,5 milliards d’euros sur le seul poste médicament (baisses de prix des princeps et génériques), auxquels s’additionneront les mesures de maîtrise médicalisée.
Dès le 25 avril, le LEEM avait condamné « le caractère totalement disproportionné de l’effort demandé à l’industrie du médicament, au regard du poids réel de ce poste dans les dépenses de santé ». Un constat qui a conduit le syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique à adopter la politique de la chaise vide.
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