« Considérant le caractère particulièrement coûteux de la prise en charge par l’Assurance-maladie » de la rosuvastatine et de l’ézétimibe (seul ou en association fixe avec de la simvastatine), « ainsi que le non-respect des recommandations de la Haute Autorité de santé », deux décisions de mise sous accord préalable (ici et là) sont parues ce mardi au « Journal officiel ». Elles subordonnent l’initiation de traitement de ces molécules à l’accord préalable de l’Assurance-maladie à partir du 1er novembre.
À compter de cette date, le médecin prescripteur devra établir une demande d’accord préalable qu’il adressera à la caisse primaire du patient pour toute initiation de traitement. L’absence de réponse dans un délai de quinze jours vaudra accord de prise en charge.
En cas de refus par l’Assurance-maladie, précisent les décisions, la mention « non remboursable » devra être inscrite par le médecin sur chaque prescription ultérieure du médicament ayant fait l’objet de la demande.
« Bureaucratisation de la prescription »
Le président de la CSMF, le Dr Jean-Paul Ortiz, juge sévèrement ces décisions. « Qu’il faille responsabiliser les prescriptions, nous le comprenons. Mais là, on entre dans la bureaucratisation. » Pour lui, il aurait été préférable d’intégrer le taux de prescription de ces deux molécules dans les indicateurs de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
La rosuvastatine (Crestor) est le 3e poste de remboursement pour l’Assurance-maladie (343 millions d’euros en 2013).
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