Selon une enquête menée par Bruno Etain, des hôpitaux universitaires Henri Mondor (Créteil), et publiée dans PLOS One, les étudiants en médecine ne sont pas suffisamment informés sur les risques liés aux conflits d’intérêt.
Bien que 64,6 % des 2 101 étudiants interrogés affirment savoir ce qu’est un conflit d’intérêt, ils ne sont que 14,8 % à s’estimer correctement éduqués sur la question. Les internes sont les plus exposés aux visiteurs médicaux : près de 90 % d’entre eux déclarent avoir déjà reçu des cadeaux de leur part. Les étudiants sont dans l’ensemble au fait des biais introduits par les conflits d’intérêt, mais se sentent personnellement immunisés. Ces résultats sont, selon les auteurs, très similaires à ceux obtenus grâce à des études similaires aux États-Unis et au Canada. Ils estiment que loi n° 2011-2012 imposant la transparence des liens d’intérêt ne doit pas demeurer une action isolée, et doit être poursuivie par des efforts pédagogiques en direction des étudiants. De tels efforts peuvent prendre la forme de cours magistraux mais aussi de discussions ouvertes avec les professeurs.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque