Sur le point de quitter la tête de l’Agence du médicament (ANSM, où il laisse très probablement son siège à Dominique Martin), Dominique Maraninchi accorde ce mardi un entretien-bilan au journal « Libération ».
Les « freins culturels »
Affaire Mediator, pilotage de l’agence, sunschine-act... : le directeur sortant passe tous ces sujets en revue. Il souligne au passage les « freins culturels » auxquels se heurte la politique du médicament en France – et notamment le processus de réévaluation des spécialités déjà sur le marché.
Ces freins évoqués par le Pr Maraninchi s’ajoutent, dit-il, à ceux actionnés par les « industriels qui ne souhaitent pas qu’on mette en cause leurs produits déjà commercialisés » ; ils viennent « des patients eux-mêmes ou des professionnels », et le patron de l’ANSM admet qu’il les a « sous-estimés ».
Gare aux « notes morales »
Au chapitre des liens d’intérêt, Dominique Maraninchi ne regrette rien. « Il fallait frapper fort, explique-t-il. Le passé était trop lourd. Ce qui compte, désormais, c’est la certitude de l’intégrité de l’expert. Pour cela, la règle du jeu est stricte : il faut connaître tous les liens d’intérêts antérieurs de celui-ci, et être certains que ces liens sont tous rompus. C’est la barrière infranchissable. »
Léger bémol à ce satisfecit, le Pr Maraninchi appelle à ne pas « tout mélanger, car pointer que tel médecin a été invité au restaurant par un labo, est-ce suffisant pour le mettre en cause ? En ce domaine, on met vite une note morale. Et pour l’expert ou le médecin, être suspecté reste toujours difficile. »
Le patron de l’ANSM a-t-il écouté la matinale de France-Inter du 21 juillet avant de rencontrer « Libération » ? Peut-être. Car le journal de 7h30 s’est ouvert, à propos du nouveau site Internet du ministère de la Santé transparence.sante.gouv, sur l’annonce d’un sujet (à l’arrivée très nuancé) ainsi titré : « Un site Internet pour savoir si votre médecin part en week-end aux frais des labos ! »
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