L’évaluation des produits de santé doit évoluer, juge la Haute Autorité de santé (HAS). Lors d’une conférence de presse ce lundi, son président, le Pr Jean-Luc Harousseau, a assuré que cette évaluation « nécessite une adaptation des méthodes et du cadre juridique actuels ».
La HAS a mis au point un nouvel indicateur baptisé « index therapeutique relatif » (ITR), appelé à remplacer les notions de service médical rendu (SMR) et amélioration du service médical rendu (ASMR). « Les innovations thérapeutiques coûteuses que l’on voit apparaître rendent une évaluation comparative et une clarification des critères indispensables », souligne la HAS. Pour le Pr Harousseau, « le SMR est devenu obsolète ».
La HAS attend toujours le feu vert des autorités pour utiliser enfin l’index thérapeutique relatif. Regrettant que le passage du SMR et de l’ASMR à ce nouvel outil d’évaluation comparative ne soit pas inscrit dans le projet de loi de santé de Marisol Touraine, la HAS milite pour son inscription dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2015.
Avis d’efficience plus rapides
Le Pr Harousseau s’est payé le luxe de faire la leçon au gouvernement. Revenant sur la décision de l’assurance-maladie subordonnant à son accord préalable toute initiation de traitement à la rosuvastatine (Crestor), le Pr Harousseau a rappelé que la HAS avait réalisé une analyse médicoéconomique de cette molécule dès 2010. « Nous avions dit que la prescription de Crestor n’était pas nécessaire ni efficiente dans la grande majorité des cas, vu son prix. Ça n’a pas été suivi d’effet ». Aujourd’hui, le Pr Harousseau relève que la décision soudaine de mise sous accord préalable est « très mal vécue par les médecins qui considèrent que c’est une atteinte à leur liberté de prescription ».
Le président de la HAS a par ailleurs souhaité que les avis d’efficience de la commission d’évaluation économique et de santé publique (CEESP) « puissent être publiés plus rapidement ». 12 avis d’évaluation médicoéconomique ont déjà été rédigés depuis que la HAS est en charge de cette mission (octobre 2013), a précisé le Pr Harousseau.
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