La lutte contre le sida dans les pays pauvres et émergents a souvent mis en vedette des génériqueurs de ces pays (Indiens, Brésiliens…) et les initiatives des laboratoires de princeps. Mais le leader demeure Mylan. Dans les pays en développement, près de 40 % des personnes vivant avec le VIH/sida bénéficient des produits de cet industriel.
« Mylan est un partenaire naturel de la Société française de lutte contre le sida par son implication dans la production de génériques antirétroviraux », déclare Nathalie Cugnardey, directrice médicale Europe du laboratoire.
Ces résultats ont nécessité des investissements importants, souligne Nathalie Cugnardey : une vingtaine d’usines aux USA, en Asie et en Europe. En outre, Mylan soumet ses productions à un contrat qualité très strict (critères de la FDA et de l’OMS), des principes actifs au produit fini. Enfin, le laboratoire a élaboré des formes adaptées (thermostables, pédiatriques...) aux pays africains et asiatiques. Tout en gradant l’objectif d’abaisser drastiquement les coûts.
Chute des brevets
Mylan a été le premier laboratoire de génériques à lancer un antirétroviral en Europe, en 2013, la lamivudine. En France, Mylan dispose aujourd’hui d’une gamme de 4 DCI (lamivudine, lamivudine/zidovudine, névirapine et efavirenz) et de cinq présentations. Cette gamme est amenée à s’élargir avec la chute des brevets : on attend notamment les génériques de trithérapies et d’antiprotéases, ce qui devrait accroître largement la place du générique dans le traitement des infections VIH (actuellement 8 à 10 %).
Nathalie Cugnardey précise que la démarche de Mylan est de respecter les caractéristiques d’un marché très spécialisé, « même si cela explique une progression un peu plus lente ». « Rien ne peut se faire sans l’adhésion des prescripteurs, des patients et des officinaux et nous devons gérer la mutation en partenariat avec tous ces acteurs », argumente-t-elle.
Cette précaution n’empêche pas Mylan d’être le premier laboratoire de médicaments génériques de l’infection VIH en France, comme il l’est de façon globale en ville et à l’hôpital (sources GERS et IMS).
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