Le président du Comité économique des produits de santé (CEPS), qui fixe le prix des médicaments à l’issue de discussions avec les laboratoires, s’est attiré les foudres du Collectif interassociatif sur la santé (CISS). En se déclarant hostile à la nomination de représentants d’usagers au sein de son comité, au nom de la protection des secrets de l’industrie, Dominique Giorgi a agité le chiffon rouge devant les associations de patients.
« On a honte de voir qu’un haut fonctionnaire s’abandonne à penser que certains membres d’instances décisionnelles, parce qu’ils ont la qualité de représentant des usagers, seraient les auteurs potentiels d’infractions au secret de l’industrie, indique le CISS. Ce qui caractérise la balance, ce n’est pas son statut, mais son comportement ».
La pilule ne passe pas
Le collectif rappelle que la présence des usagers « découle d’un principe général du code de la santé publique ». Les patients sont déjà présents dans les instances d’organismes comme l’Institut national de veille sanitaire (INVS), la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie (HCAAM) ou encore la CNAM.
Le CISS réclame l’application de la loi du 4 mars 2002, « y compris pour toutes les instances qui ont vocation à se prononcer sur les conditions de prise en charge des patients », comme le CEPS, la commission de la transparence, ou le collège de la Haute autorité de santé.
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