L’agence du médicament ANSM a averti les professionnels de santé, médecins et pharmaciens, du retrait du marché français de 4 médicaments dérivés d’ergot de seigle par voie orale, qui devrait être effectif d’ici au 30 novembre au plus tard.
La suspension de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) concerne des médicaments par voie orale utilisés dans des indications telles que le traitement de fond de la migraine, certains problèmes de mémoire ou circulatoires et de baisses d’acuité visuelle, et qui contiennent de la dihydroergotamine, de la dihydroergocristine, de la dihydroergocryptine-caféine et de la nicergoline. Une évaluation européenne des médicaments contenant ces substances a été réalisée par le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’agence européenne (EMA), à la suite de la constatation d’effets indésirables sévères, en l’occurrence « la survenue de cas graves de fibrose et d’ergotisme identifiés par les autorités sanitaires françaises avec ces dérivés de l’ergot de seigle », note l’ANSM. L’évaluation a conclu à « une efficacité limitée » de ces quatre spécialités « avec des risques qui ne sont plus contrebalancés par leurs bénéfices ».
Iskedyl, Vasobral, Ikaran, Tamik, Sermion, Seglor...
Les médecins doivent donc cesser de prescrire dans ces indications ces « dérivés ergotés » (c...) qui vont faire prochainement l’objet d’une suspension d’AMM et d’un rappel de lots, et « les patients actuellement traités par ces médicaments doivent consulter leur médecin, sans urgence, pour changer de traitement », écrit l’ANSM dans sa lettre aux professionnels.Ce retrait devrait être effectif d’ici au 30 novembre au plus tard, a précisé l’ANSM à l’AFP. L’agence ajoute, par ailleurs, que les médicaments à base de dihydroergotoxine (Hydergine) font également l’objet d’une réévaluation européenne, toujours en cours à ce jour.
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