COMME L’A RAPPELÉ le Dr B. Jallal (vice-président d’AstraZeneca, Directrice de MedImmune), le groupe axe l’effort de recherche dans 3 domaines : pathologies cardio-métaboliques, oncologie et pathologie respiratoire/inflammation. En se réservant la possibilité de développer des opportunités, en infectiologie et dans les neurosciences. Dans tous les domaines, AstraZeneca privilégie les biotechnologies, car les molécules biologiques « sont très sélectives, peuvent avoir une distribution très ciblée et, enfin, assurent des taux de réussite du développement bien supérieurs à ceux des petites molécules provenant de la chimie classique ».
A ce titre, MedImmune est une pièce maîtresse, de par une grande expérience des anticorps et des molécules à visée immunologique : développement du premier anticorps monoclonal approuvé aux USA pour la prévention des infections, développement et commercialisation (aux USA) du premier vaccin antigrippal intranasal, découverte de molécules et/ou de technologies conduisant à des produits commercialisés avec un grand succès par d’autres laboratoires (Humira, Gardasil, Cervarix…).
Un rôle moteur
Aujourd’hui, MedImmune devrait apporter des molécules importantes, avec une mention particulière pour trois qui sont en phase III.
Le Dr Bing Yao (VP et Directeur du département RIA (2) de MedImmune) a présenté deux d’entre-elles :
-Le benralizumab qui est destiné aux asthmes avec hyperéosinophilie (40 à 60 % des asthmes sévères) ; il cible le récepteur (IL-5R alpha) qui joue un rôle majeur dans la production d’éosinophiles. Les essais de phase II ont montré une réduction significative des exacerbations (p=0,007), ce que devraient confirmer des essais de phase III qui vont débuter.
-Le brodalumab qui s’adresse au traitement des psoriasis sévères et qui bloque la famille des IL-17 (IL-17A, IL-17F, IL-17A/F, IL-25). Les essais de phase II ont montré une amélioration significative et rapide du score PASI (p‹0,001) à trois mois. La phase III a débuté en 2012 et le lancement est prévu en 2015.
Oncologie : cap sur l’immunothérapie
S’il n’est pas question pour AstraZeneca d’abandonner l’ensemble de ses recherches sur les différentes voies de thérapie ciblées dirigées contre les cellules tumorales (le moxetumomab, anti-CD22, vient de débuter des essais de phase III dans la leucémie à tricholeucocytes), le Dr Ed Bradley (Directeur du Département Oncologie de MedImmune) confirme que le laboratoire se concentre tout particulièrement sur l’immunothérapie, approche spectaculairement mise en valeur par les résultats obtenus dans le mélanome. Plusieurs candidats ciblent CTLA-4 et le PD-L1, des cibles en première ligne dans la recherche pharmaceutique. Une priorité pour MedImmune et AstraZeneca, ce qui passe par plusieurs accords de partenariat avec des instituts publics et d’autres laboratoires (Cancer Research Institute, Pfizer…).
(1) Conférence de presse organisée par AstraZeneca à Londres
(2) Respiratory, Inflammation and Autoimmune Diseases
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