Une ministre de la Santé qui fait publiquement la leçon au patron de la Mutualité française, et le convoque pour un entretien dans la journée, voilà qui n'est pas si fréquent… Agnès Buzyn a en tout cas jugé ce mardi « malvenue » l'annonce par le président de la Mutualité française Thierry Beaudet d'une augmentation de 2 à 4 % des cotisations « mutuelles » en janvier alors qu'une négociation est en cours sur le reste à charge zéro pour les patients.
« Je regrette un peu cette annonce puisque nous sommes en pleine négociation avec la Mutualité et avec les assureurs au sens large pour aller vers un reste à charge zéro pour l'optique, le dentaire et les audioprothèses », a déploré la ministre, interrogée sur RMC/BFMTV au sujet des propos tenus par Thierry Beaudet sur la même antenne un peu plus tôt. « Dans une négociation en cours, annoncer d'ores et déjà une augmentation des prix, c'est peut-être déjà anticiper » les discussions, a souligné Agnès Buzyn, qui a jugé cette « façon de procéder (...) malvenue ».
« On aurait pu me prévenir »
Agacée, la ministre a estimé qu'on « aurait pu (la) prévenir en amont » et a indiqué qu'elle allait s'entretenir avec le président de la Mutualité française « dans la journée » à ce sujet.
Agnès Buzyn fait valoir que la négociation en vue d'un reste à charge zéro pour les patients « remet tout à plat ». « Nous essayons d'identifier les paniers de soins qu'il faudrait rendre pris en charge à 100 % pour les Français, et nous négocions aujourd'hui avec les assureurs pour savoir ce qui sera à la charge des assureurs, à la charge de la Sécurité sociale et ce que nous pouvons négocier sur les prix de fabrication » des lunettes et audioprothèses, a-t-elle dit. À bon entendeur…
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