La France n’est pas le seul pays à rencontrer des difficultés de démographie médicale. La Belgique réfléchit actuellement à la manière d’enrayer l’apparition de déserts médicaux.
La ministre de la Santé, Laurette Onkelinx (PS), a annoncé ce mercredi dans les colonnes de "La Libre" qu’elle souhaitait supprimer le contingentement des spécialités médicales en pénurie, comme la médecine générale, la psychiatrie infantile, la médecine aiguë, la médecine d’urgence et la gériatrie pour « créer un appel d’air vers ces professions ».
Le contingentement est un numerus clausus appliqué à la sortie des études médicales, qui donne l’accès des diplômés médecins à un numéro de l’INAMI, l’assurance-maladie belge. « Il y aurait toujours moyen d’obtenir un numéro Inami pour les professions en pénurie, tandis que celles qui ne sont pas en pénurie resteraient dans le contingentement », précise Laurette Onkelinx.
Réforme de la garde en vue
Cette proposition est une piste sur laquelle planche la commission de planification de l’offre médicale belge pour pallier les carences rencontrées dans certaines disciplines.
Afin de rendre plus attractive la médecine générale, le gouvernement belge veut par ailleurs « régler la question des gardes ». Un numéro d’appel unique (1733) sera étendu, qui permet d’évaluer la gravité de la situation et d’orienter les appels vers les urgences ou le généraliste de garde. Le nombre de médecins de garde passera de 1 pour 30 000 à 1 pour 100 000 habitants et des états généraux de la garde de médecine générale seront organisés.
La ministre n’est en revanche pas favorable au transfert d’actes médicaux de médecine générale à des paramédicaux, comme des infirmières « car le métier d’infirmière est lui-même en pénurie », a-t-elle affirmé.
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