MG FRANCE bouscule les candidats à l’élection présidentielle. Un mois après avoir réuni les responsables politiques lors d’un colloque à Paris sur les soins de premier recours, le syndicat de généralistes a passé en revue les programmes des représentants de l’UMP, du PS, du MoDem, du Front de Gauche, du Front National et des Verts. Son verdit est sans appel. Le discours santé sonnent creux. Certes, quelques idées portées de longue date par MG France - les maisons de santé, les maisons médicales de garde ou la diversification des modes de rémunération - ont été présentées comme des pistes d’avenir dans les projets de Nicolas Sarkozy, François Hollande ou François Bayrou. Mais le compte n’y est pas. « Les candidats restent au stade des intentions, déplore le Dr Jacques Battistoni, vice-président de MG France. Nous avons l’impression que cette année, les mêmes questions sont posées qu’en 2007 et 2002 ». Selon le syndicat, aucun politique n’a proposé de structuration du système de soins « avec des niveaux de recours clairs ». Même constat sur l’accès aux soins. « Tous sont d’accord pour éviter les mesures coercitives mais on ne voit pas comment ils mettront en place des mesures incitatives, poursuit le Dr Battistoni. L’UMP veut ouvrir 1 000 maisons de santé mais ne dit pas par quels moyens elle va inciter les médecins à se regrouper ». Quant à la santé publique, le PS a certes mis l’accent sur la médecine scolaire et la médecine du travail mais pas suffisamment sur les généralistes, aux yeux de MG France, .
Le syndicat lance un « avertissement » solennel aux candidats. « Prenez vos responsabilités, lance le
Dr Claude Leicher, président de MG France. Vous ne pouvez pas dire qu’il y a des problèmes d’accès aux soins et sur les dépassements et ne pas faire de propositions ». Le syndicat a listé dix mesures urgentes pour débuter le quinquennat parmi lesquelles figurent le « parcours de santé organisé par le médecin traitant en tarifs remboursables » ou la création d’un guichet unique rassemblant les régimes obligatoire et complémentaire pour étendre le « tiers payant intégral des soins ». La rémunération de la coopération interprofessionnelle, la déclaration d’un médecin traitant dès la naissance d’un enfant ou l’amélioration de la protection sociale des jeunes femmes médecins figurent également parmi les priorités pour renforcer la place de la médecine générale, selon MG France. À bon entendeur...
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