L’APVF, qui représente 2 600 communes de 3 000 à 20 000 habitants, a adressé un manifeste à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle. L’association présidée par Martin Malvy (PS) souhaite rétablir des « relations de confiance entre l’État et les collectivités locales ». « Ces dernières années, nous avons assisté à un retrait de l’État dans les territoires. Dans de nombreuses petites villes, le service public a été mis à mal », déplore Martin Malvy. Un message : les restructurations, notamment hospitalières, ont souvent été décidées sans concertation avec les élus. Le manifeste, qui recense une trentaine de propositions des maires, appelle à une nouvelle étape de décentralisation.
L’APVF suggère la création d’un Haut Conseil des territoires, composé d’élus locaux, qui serait saisi pour avis de tous les projets de loi portant sur les finances, l’urbanisme, la sécurité, l’enseignement ou… la santé.
Les maires des petites villes insistent sur la nécessité de définir un socle de services publics accessibles par tous en trente minutes. « Les révisions de la carte judiciaire, militaire, ou hospitalière ont eu parfois des conséquences dramatiques, explique Virginie Kles, sénatrice-maire (apparentée PS) de Chateaubourg (Ille-et-Vilaine). Les Français ne s’installent plus dans les petites villes ou bien ils s’en vont car ils n’ont plus de services de proximité. On assiste à la désertification de certains secteurs, voire à la mort de communes. » Et de souligner que les élus n’ont pas été concertés lors de la fermeture de certains hôpitaux locaux. « Il est nécessaire de reprendre la carte hospitalière de la France avec les élus des petites communes », ajoute Virginie Kles.
L’APVF appelle le futur gouvernement à donner plus de moyens à ces établissements pour assurer leur pérennité. Elle demande le remplacement de la tarification à l’activité (T2A) par un financement plus approprié tenant compte des charges spécifiques liées aux missions de service public des petits hôpitaux.
Afin de garantir une offre de soins sur tout le territoire, les maires des petites villes veulent établir un schéma national de santé de proximité « visant à faciliter l’installation des médecins dans des pôles de santé répartis sur tout le territoire ». Et pour mieux faire connaître l’exercice de la médecine en zone rurale, l’APVF recommande de valoriser les stages des carabins dans les petits hôpitaux et les cabinets médicaux situés dans des zones sous-dotées.
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