« C’est une grève particulièrement malvenue ». Le ministre de la Santé a une nouvelle fois reproché aux médecins libéraux de fermer leurs cabinets dans une période d’extrême tension, une « semaine de tous les dangers » pour le système de santé confronté à une triple épidémie. François Braun a formulé ces critiques alors qu’il était en visite ce mercredi matin au CH d’Annecy Genevois (Haute-Savoie), où il en a profité pour remercier « tous ceux qui sont sur le pont » et qui se sont mobilisés « dans cette période difficile ».
« Je ne remets pas du tout en cause le droit de grève des médecins, mais c’est vraiment une très mauvaise période », a répété le ministre. Il a également insisté sur sa volonté de dialoguer. « Ma porte est toujours restée ouverte, elle le restera pour régler les problèmes, mais on ne fait pas la grève avant de commencer à discuter », a toutefois déploré François Braun.
« Le coup de pression, c’est maintenant »
Son de cloche différent du côté du collectif « Médecins pour demain » à l’origine du mouvement de contestation des libéraux et dont la principale revendication est le doublement à 50 euros du tarif de consultation.
Sa porte-parole, la Dr Noëlle Cariclet, évoque des discussions menées il y a une quinzaine de jours avec le ministère. « Nous sommes venus avec des propositions, nous avions énormément d'espoir et, malheureusement, nous n'avons plus aucune nouvelle depuis », a répondu la psychiatre sur France Info. « Le coup de pression, c’est maintenant. Ce n’est pas en mars quand tout sera entériné », a-t-elle justifié.
L’Assurance-maladie et les syndicats représentatifs des médecins libéraux ont entamé les négociations conventionnelles qui doivent se poursuivre jusqu’à la fin du mois de février. À l’issue des discussions, il y aura « des revalorisations tarifaires, des actes et des consultations, sans doute également d'autres leviers de rémunération », avait affirmé Thomas Fatôme, le directeur général de la caisse, au cours d’un Live chat sur « Le Quotidien ».
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