COMMENT prévoir les épidémies avant qu’elles ne s’étendent à l’ensemble de la population ? Nicholas Christakis (Université de Harvard) et James Fowler (Université de Californie) ont eu l’idée de s’appuyer les réseaux sociaux et mettre en place une surveillance médicale des leaders. Le principe en est simple et repose sur le paradoxe de l’amitié, énoncé par le sociologue Scott L. Feld en 1991 : quel que soit qui vous êtes ou en quel lieu vous êtes, vos amis auront toujours statistiquement plus d’amis que vous.
Les auteurs ont, durant la pandémie grippale A(H1N1), tiré au sort un groupe de 319 étudiants de Harvard, auxquels ils ont demandé de désigner chacun un ou deux amis. Un second groupe de 425 étudiants a ainsi été constitué. Une surveillance de ces deux groupes (questionnaire et données des services de santé de l’Université) a été mise en place. Les résultats publiés dans « PLOS One » (15 septembre) montrent que le groupe des amis a été touché par la pandémie au moins deux semaines avant le groupe tiré au sort et 46 jours avant que le pic épidémique ne soit atteint.
Du point de vue de la santé publique, cette méthode aurait, selon les auteurs, des implications majeures, car elle permettrait de prédire l’extension des épidémies – ou la diffusion de comportements comme l’usage de drogues ou encore la diffusion d’idées ou de tendances –, ce qui permettrait une réponse plus précoce et plus efficace.
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