« C'est un coup de gueule pour interpeller les pouvoirs publics. Mais je ne suis pas sûr que le préfet accepte de signer un tel arrêté », déclare ce jeudi au « Quotidien » Marc Ducom, maire d'Ychoux, petite commune des Landes de 2 300 habitants. Provocateur, l'édile a annoncé à la radio locale qu'il envisageait de prendre un arrêté pour interdire à ses concitoyens de tomber malades. Pour le maire, c'est la seule façon de faire « le buzz » pour attirer de futurs médecins.
Les candidats ne se bousculent pas
À Ychoux, malgré l'existence d'une maison de santé créée il y a dix ans, l'offre de soins risque de se raréfier après le départ à la retraite des deux médecins généralistes, de 62 et 63 ans, programmé pour fin 2018 et octobre 2019. « Depuis trois mois, nous avons déposé des annonces auprès des facultés de médecine, de l'Ordre des médecins. Mais les candidats ne bousculent pas », déplore l'élu.
Marc Ducom a aussi adressé son « SOS » à l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine), mais « rien ». Le maire demande instamment à l'État d'appliquer le plan d'accès aux soins lancé il y a un an par le Premier ministre. « Je vais saisir mon député pour qu'il agisse », ajoute l'élu.
Les jeunes ne feront pas 14 heures
Pour l'heure, la mairie ne baisse pas les bras. Elle poursuit l'élargissement de la maison de santé avec la construction d'un troisième cabinet médical et d'un logement de fonction. « On compte recruter un troisième médecin. Les jeunes refuseront de travailler 14 heures comme le font aujourd'hui les deux médecins », explique le maire.
Pas question d'imiter pour autant son collègue de la Sarthe, prêt à débourser 8 000 euros pour salarier directement des médecins. « C'est hors de question. La construction de la maison de santé nous a déjà coûté 600 000 euros en dix ans », répond le maire.
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