L’agence régionale de santé (ARS) Occitanie et la préfecture de l’Hérault ont signalé un cas autochtone de dengue dans le département de l’Hérault, autrement dit un cas dont la maladie a été contractée sans voyage dans une zone endémique moins de 15 jours auparavant.
Selon les données de Santé publique France, il s'agit du premier cas autochtone confirmé dans l'Hexagone depuis 2015. Cette année-là, 7 cas autochtones avaient été confirmés dans le Gard, de même que 11 cas de chikungunya dans l’Hérault. Le patient, un septuagénaire résidant dans la commune de Clapiers, près de Montpellier, a été prise en charge par son médecin traitant et son état de santé n’inspire aujourd’hui pas d’inquiétude, selon l'ARS.
Depuis le début de la période de surveillance, en Occitanie, 80 signalements de cas suspect ont été réalisés. Parmi eux, 26 cas importés ont été confirmés. En France métropolitaine, 145 cas importés ont été dénombrés. Sur l'île de la Réunion, territoire d'outre-mer le plus touché par la dengue, 6 595 cas autochtones ont été dénombrés depuis le début de l'année 2018.
Généralement bénigne, la dengue présente des symptômes proches de ceux de la grippe : forte fièvre, douleurs articulaires et vomissements. Ces derniers peuvent toutefois être temporairement invalidants. Cette maladie se transmet par l’intermédiaire du moustique tigre Aedes albopictus, désormais fortement implanté dans le sud de la France et qui remonte de plus en plus au Nord, le long du sillon rhodanien.
Département en niveau 2
Le département de l’Hérault est placé en niveau 2 du plan national de lutte contre le moustique tigre, ce qui implique des mesures renforcées de prévention. « Une enquête épidémiologique de proximité est en cours auprès du voisinage afin d’identifier d’éventuelles autres personnes malades », précise l'ARS. Celle-ci mène également des actions de sensibilisation auprès des professionnels de santé du secteur, afin de faciliter le repérage et le signalement de personnes malades.
Contacté par « le Quotidien », l'ARS ajoute que les conditions météorologiques actuelles, marquées par de forts épisodes cévenols, « ne sont pas propices aux actions de démoustication : nous avons procédé à de premières actions vendredi dernier, que nous reprendrons cette semaine quand les abondantes pluies se calmeront ».
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