Un élu républicain a suscité une tempête de critiques aux États-Unis, y compris au sein de son propre camp, après avoir suggéré que lorsqu’une femme est victime d’un « véritable viol », elle tombe rarement enceinte.
Expliquant son opposition complète – y compris en cas de viol – à l’avortement, Todd Akin, membre de la commission des Sciences de la Chambre des représentants et candidat au poste de sénateur du Missouri (centre) pour l’élection de novembre, a déclaré sur la chaîne KTVI dimanche : « De ce que j’entends de la bouche des docteurs, la grossesse après un viol est très rare (...) S’il s’agit d’un véritable viol, le corps de la femme essaie par tous les moyens de bloquer tout ça. » L’élu a poursuivi : « Dans les cas où ça ne se passe pas comme ça, je pense qu’il devrait y avoir des représailles. Mais la punition doit retomber sur le violeur et non l’enfant. »
Todd Akina déjà été élu six fois au Congrès et est soutenu par la mouvance ultraconservatrice du « tea party ». Le candidat républicain à la Maison Blanche Mitt Romney, ainsi que son colistier Paul Ryan, ont immédiatement pris leur distance avec ces commentaires, précisant dans un communiqué qu’au pouvoir, leur administration « ne s’opposerait pas à l’avortement en cas de viol ».
De son côté, l’actuelle sénatrice démocrate du Missouri, candidate à sa réélection, Claire McCaskill, s’est dite « assommée » par de telles positions.
Les républicains appellent depuis longtemps à renverser l’arrêt Roe v. Wade de 1973 de la Cour suprême autorisant l’avortement. Une étude de 1996 réalisée par le Journal américain de gynécologie et d’obstétrique relève qu’environ 32 101 grossesses chaque année aux Etats-Unis sont le résultat d’un viol.
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