Une équipe chilienne a utilisé des cellules souches provenant de sang de cordon ombilical pour traiter des patients atteints d’insuffisance cardiaque. Des améliorations ont été observées sur la fonction musculaire et la qualité de vie. Les résultats sont parus dans « Circulation Research ».
Il y a deux ans, en France, l’équipe du Pr Philippe Ménasché à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) avait utilisé des cellules souches embryonnaires pour traiter une patiente atteinte d’insuffisance cardiaque.
C’est aujourd’hui une équipe chilienne qui utilise des cellules de sang de cordon avec le même objectif. Ils soulignent que ces cellules n’ont jamais été évaluées dans cette indication, alors qu’elles présentent les avantages d’être facilement accessibles, très disponibles, qu’elles ne causent que peu, voire pas de complications immunes, et qu’elles permettent d’éviter les inquiétudes d’ordre éthique. Il s’agit de plus d’une thérapie prometteuse et peu invasive pour des patients dont les chances de survie sont relativement faibles (la moitié des patients mourant dans les 5 ans qui suivent le diagnostic, indiquent les auteurs dans l’article).
Cellules de sang de cordon par voie intraveineuse
Dans cette étude, les auteurs ont inclus 30 patients âgés de 18 à 75 ans et atteints d’insuffisance cardiaque (avec réduction de la fraction d’éjection). Ils les ont séparés en deux groupes, l’un recevant des cellules souches de sang de cordon (de donneurs sains) par voie intraveineuse, l’autre un placebo. Les auteurs signalent que ces cellules contiennent 55 fois plus d’HGF (hepatocyte growth factor, facteur de croissance des hépatocytes), lequel est impliqué dans la myogenèse, la migration cellulaire et l’immunorégulation.
Les patients recevant les cellules de sang de cordon ont vu s’améliorer leur fraction d’éjection ventriculaire gauche à 3, 6 et 1 mois (après évaluation par échographie transthoracique et IRM cardiaque), ainsi que leur qualité de vie. En revanche, aucune amélioration n’était observée en termes de mortalité, d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque et d’arythmie.
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