Le Développement professionnel continu (DPC) n’est pas qu’un acronyme ésotérique sorti d’un esprit technocratique voulant imposer une pression de contrôle aux professionnels de santé. En effet, il existe déjà dans de nombreux pays, nord-américains, européens (continuing professional development ou CPD) où il a été démontré qu’il était parfaitement opérationnel et qu’il contribuait à améliorer la qualité des pratiques. L’enjeu du DPC n’est donc pas négligeable et c’est bien là toute son importance et tout son intérêt.
La qualité de nos pratiques de soins est, au-delà de l’obligation légale définie dans la loi HPST, une obligation éthique et déontologique. La France est à la traîne dans ce domaine car elle n’a jamais su exploiter le potentiel considérable de formation qu’elle est capable de produire. Les rivalités, querelles de clochers, l’indécision des politiques en sont la cause.
Le DPC est une démarche qualité en ce sens où il incite chaque praticien à améliorer par une action de formation un domaine où il a identifié des lacunes ou insuffisances lors d’une première étape d’analyse de ses pratiques. Un programme de DPC consiste donc à juxtaposer un volet analyse des pratiques et un autre approfondissement des connaissances, l’un et l’autre devant répondre à des méthodes précises, peu complexes pour la plupart, élaborées par la Haute Autorité de santé. Ces programmes sont proposés par des Organismes de DPC (ODPC), dont RhumatoDPC pour notre spécialité (voir par ailleurs l’article de Blandine Gerbay), validés par la Commission scientifique indépendante (CSI). Point important, le financement de ce dispositif est loin d’être négligeable avec une rémunération des ODPC pour chaque programme délivré à chaque praticien ; de plus, les médecins libéraux sont indemnisés pour le temps passé dans leur programme de DPC et les médecins salariés peuvent faire ces programmes dans le cadre de leur temps de travail.
Les outils sont en place, les ODPC travaillent, la CSI a commencé son travail d’évaluation et de validation : à nous maintenant de faire vivre le DPC pour le meilleur de nos pratiques !
Membre de la commission scientifique indépendante du DPC des médecins.
Orcel P. L’abc du DPC ou « Comment réussir sa démarche qualité ? ». Revue du rhumatisme 2012 ;79:456-9.
Etude et Pratique
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