EN DIRECT D’UNE FAC - Besançon : campus flambant neuf, équipes pluridisciplinaires

Une faculté moderne qui mise sur la coopération

Publié le 09/03/2015
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Depuis le centre-ville, le tramway dépose directement les étudiants devant le campus de l’UFR sciences médicales et pharmaceutiques (SMP) de Besançon. Opérationnel depuis le mois de septembre, il apporte un vrai confort aux 2 810 carabins qui rejoignent chaque jour la faculté de médecine. Il ne leur reste qu’à traverser la rue pour pousser les portes des locaux flambant neufs de l’université.

Le premier bâtiment du campus est sorti de terre en 2003 et les derniers, deux amphithéâtres de 150 et 250 places, ont été terminés en septembre 2013. Auparavant, le quartier n’était encore qu’un espace de champs, en proche banlieue de Besançon. Depuis, il se développe à toute allure : outre le campus, des habitations ont été construites et des entreprises viennent s’installer, attirées par la proximité de l’hôpital et de la faculté. De l’autre côté des bâtiments d’enseignement et de recherche, des ouvriers s’activent sur la prochaine construction prévue : un restaurant universitaire du CROUS, dont l’ouverture est programmée pour la rentrée 2015.

Pour le Pr Emmanuel Samain, doyen de l’UFR SMP de Besançon, la taille moyenne de la faculté, qui pourrait être un handicap, est transformée en force. « Nous ne voulons pas nous faire plus gros que nous sommes, mais nous avons certains avantages par rapport à des facultés plus importantes », estime-t-il. Il cite notamment des circuits de décision courts, qui permettent une réactivité importante. « Les enseignants de la faculté sont aussi chercheurs dans les laboratoires. On se connaît bien et on se parle facilement », poursuit-il. La faculté bisontine mise aussi sur les collaborations et les réseaux, que ce soit au niveau local, régional ou national, voire avec la Suisse dans ses projets de recherche. Elle vient également de se rapprocher l’université de Dijon en créant avec elle une Communauté d’universités et d’établissements (COMUE).

Un UFR de médecine et pharmacie

Autre point fort qu’elle revendique fièrement : son interdisciplinarité. « Depuis sa création, l’UFR est mixte, médecine et pharmacie. Pour nous, c’est une vraie force, que nous essayons de développer », explique le doyen. Une gestion commune a ainsi été mise en place, des enseignements ont été mutualisés et les équipes de recherche ont été renforcées avec des chercheurs issus des deux filières. Les médecins ont des cours sur le médicament et les pharmaciens sur le conseil thérapeutique. « Quand la PACES a été mise en place, c’est passé plus facilement qu’ailleurs, car nous avions déjà des pharmaciens qui enseignaient en médecine et inversement », note le Pr Macha Woronoff-Lemsi, vice-doyenne de pharmacie. Le découpage de la première année est d’ailleurs l’une des autres particularités de la faculté de Besançon : les étudiants en médecine, pharmacie, dentaire et maïeutique sont regroupés dans la Première année commune des études de santé (PACES), tandis que les kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens suivent une Année préparatoire aux études des métiers de la rééducation (APEMR). Ce découpage doit permettre de limiter le choix par défaut de recalés de médecine ou pharmacie vers ces filières de rééducation. Et pour ceux qui échouent au concours, pas de couperet à la fin du premier semestre ! Une réorientation est proposée sur la base du volontariat, en lien avec les autres UFR de l’université de Franche-Comté. Un autre avantage d’une faculté de taille moyenne !

Anne-Gaëlle Moulun

Source : Le Quotidien du Médecin: 9393