À quelques jours du premier tour des élections présidentielles, « François Hollande refuse de s’engager pour l’abolition des franchises médicales. Pourtant, 25 organisations travaillant sur les questions de santé le lui ont redemandé - il n’a répondu que par le silence », déplore Act Up-Paris. L’association de lutte contre le sida rend publique une vidéo dans laquelle deux malades du sida demandent ouvertement à François Hollande s’ils doivent entamer une grève des soins pour que le candidat socialiste daigne leur répondre sur son programme et l’abolition des taxes sur la santé.
La mesure mise en place par le gouvernement en janvier 2008 « stigmatise et précarise les personnes malades, rompt avec les principes de solidarité, pousse les personnes les plus précaires à renoncer à des soins », souligne Act Up.
Promesse non tenue
Dans la vidéo, Bruno-Pascal Chevalier, l’une des personnes vivant avec le VIH, raconte avoir fait une grève des soins en 2008. « Pendant ma grève des soins, François Hollande était venu me voir et m’avait promis de tout faire pour abolir cette mesure. Pourquoi la suppression des franchises médicale ne fait-elle pas partie de son programme ? François Hollande ne s’intéresse-t-il à nous que quand nous nous mettons en danger ? ». Frédéric Navarro, président d’Act Up-Paris demande : « faut-il aujourd’hui à nouveau se mettre en danger pour que Hollande sorte de son silence sur les franchises médicales et nous réponde ? »
L’association insiste : « Beaucoup d’entre nous, malades, devons renoncer à des soins car ils nous coûtent trop cher. Il ne s’agit pas d’un acte politique, mais d’un acte de survie. François Hollande n’a cessé de dresser ce constat, accablant pour la droite. Mais il ne propose aucune solution concrète, et refuse de répondre aux questions légitimes des associations. »
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