La chasse aux faux pass sanitaires s'amplifie depuis la rentrée, avec près de 350 procédures engagées à ce jour, visant quelque 270 soignants suspectés de fraude et 36 000 assurés soupçonnés d'en avoir bénéficié, selon un bilan présenté jeudi par l'Assurance maladie.
Le compteur tourne vite : depuis fin août, les caisses locales d'assurance maladie reçoivent chaque jour « entre 6 et 10 réquisitions » des services de police et de justice. « Nous sommes toujours très sollicités », a constaté le directeur général de la CNAM, Thomas Fatôme, lors d'une conférence de presse.
262 réquisitions
D'après un décompte arrêté mardi, les 262 réquisitions enregistrées portent sur 14 centres de vaccination, 138 professionnels de santé et 35 709 assurés. S'y ajoutent les « suites contentieuses » à l'initiative des caisses locales, qui ont lancé 83 procédures (plaintes, signalements aux procureurs ou aux ordres professionnels) visant 31 soignants, 23 autres personnes « ayant contribué à la fraude » et 253 bénéficiaires potentiels.
« Évidemment la présomption d'innocence s'applique », a rappelé Thomas Fatôme, précisant que les assurés mis en cause sont le plus souvent « liés à des professionnels suspectés de fraude » et qui font l'objet de vérifications au cas par cas.
Les délits liés aux « attestations frauduleuses de vaccination » sont passibles de lourdes sanctions : jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende pour les faussaires, 3 ans et 45 000 euros pour les utilisateurs.
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