LE QUOTIDIEN - Alors que l’Assemblée nationale aborde des sujets susceptibles de fâcher les médecins libéraux - en particulier l’encadrement de la liberté d’installation -, l’audition d’aujourd’hui relève-t-elle d’une initiative personnelle ou bien êtes-vous en service commandé pour le gouvernement ?
JEAN-PIERRE DOOR - Je suis en service personnel ! Je préside le Groupe d’études des professions de santé à l’Assemblée. En fin d’année, on a reçu les étudiants, les chefs de cliniques, les internes, externes, les kinés, les infirmiers et les représentants d’autres corporations… Nous devions entendre les médecins en début d’année mais les calendriers ont été surchargés de rendez-vous. Plutôt que d’attendre encore quelques semaines pour les recevoir, j’ai proposé que nous les recevions pendant le débat puisqu’il y a eu des prises de positions des uns et des autres sur le plan syndical. Le groupe d’étude des professions de santé, qui réunit des parlementaires de gauche et de droite, est là pour écouter les propositions et l’analyse des représentants professionnels. La question principale du jour consiste à leur permettre de s’expliquer sur leurs positions vis-à-vis du projet de loi proposé, sur ce qu’ils acceptent et ce qu’ils n’acceptent pas. Nous sommes là pour les écouter et non pour prendre position. La coïncidence est heureuse puisque cette réunion a lieu au moment même où l’on va débattre du titre II qui intéresse la médecine ambulatoire.
Cependant, plusieurs représentants syndicaux font remarquer qu’elle arrive un peu tard, puisque le délai pour déposer de nouveaux amendements a expiré (sauf ceux du gouvernement) et que l’article 14 est examiné déjà depuis hier…
Vous savez, au groupe d’études, nous avons notre calendrier, l’Assemblée a le sien. C’est une coïncidence. Le débat va de toute façon durer plusieurs semaines. C’est important de connaître leurs positions, les « pour », les « contre » et leurs explications. Depuis le rapport du rapporteur [Jean-Marie Rolland] et les diverses prises de position, il me paraît logique que nous les écoutions, que nous puissions être informés et transparents. Lors d’une réunion d’un groupe d’étude, chaque député est libre de poser ses questions afin de fonder son propre jugement. Puis nous faisons un compte rendu de la réunion. C’est vrai qu’elle a lieu le lendemain de la reprise du débat, mais nous ne maîtrisons pas le calendrier en permanence !
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