Des économies plutôt que des hausses d’impôts, mais elles ne seront pas faciles à trouver : Jacques Attali, qui ne cesse de se pencher sur la crise économique et de plaider pour la libération de la croissance, parle d’or. Face aux déficits qui se creusent, l’urgence de trouver des économies ne se discute pas.
Le problème, s’agissant de l’assurance-maladie, c’est que bien des économies ont été décidées et mises en place sans que la situation, à quelques années d’exception près, s’améliore réellement. Le trou ne cesse de s’élargir, les résultats et les prévisions de la commission des comptes de la Sécurité sociale le montrent une nouvelle fois.
Faut-il pour autant augmenter les impôts et la fameuse CSG dont un point supplémentaire rapporterait 11 milliards d’euros ? Le coche a été raté. Aujourd’hui, il est déjà trop tard alors que la crise est plus profonde que certains ne le pensaient et que la consommation, qui n’avait été que peu touchée jusque-là, commence à subir les effets de la forte dégradation économique.
Certes, des événements très récents ont montré que les pouvoirs publics n’avaient pas renoncé à agir sur le poste des dépenses. Mais c’est un leurre.
Les deux tiers au moins du déficit de la Sécurité sociale, toutes branches confondues, sont dus à la crise et à l’effondrement des recettes consécutif à la hausse du chômage. Jacques Attali a sans doute raison lorsqu’il affirme que seule une croissance forte, de 2,5 à 3 % par an d’ici à 2020, est à même de régler les dettes de la France. Il y a en effet danger. Mais le pari est malheureusement loin d’être gagné.
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