L'épidémie de dengue est de retour sur l'île de la Réunion, selon un communiqué de la préfecture et de l'ARS. Du 17 au 23 février 2020, 146 cas de dengue autochtones ont été confirmés. Les autorités de l'île assistent à une augmentation du nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations, et ont identifié des regroupements de cas dans plusieurs communes, principalement dans le sud, à Saint-Louis. Le retour de la dengue est favorisé par les conditions météorologiques actuelles, propices à la prolifération des moustiques.
Le risque de réinfection
La préfecture et l'ARS de la Réunion (depuis le 1er janvier, l'ARS Océan Indien a été scindée en 2 : ARS de la Réunion et ARS Mayotte) insistent sur la nécessité d'appliquer les mesures de prévention contre les piqûres de moustiques, y compris dans les familles qui ont déjà été infectées lors des précédentes saisons : des cas de dengue secondaire (personnes touchées une deuxième fois par la dengue) sont en effet recensés, avec l’apparition possible de formes sévères de la maladie.
À la date du 3 mars, 260 cas ont été recensés dans 21 communes dont 75 % se situent dans la région sud. On dénombre 37 hospitalisations et 79 passages aux urgences. Depuis le début de l'épidémie en 2017, environ 25000 cas autochtones ont été confirmés, plus de 700 personnes hospitalisées, et plus de 2 500 vues aux urgences. De plus, 12 personnes sont décédées de la dengue dans l'île depuis le début de l'épidémie.
Rappelons qu'il existe un vaccin disposant d'une AMM contre la dengue, Dengvaxia, mais qu'il ne peut être utilisé que dans les régions de forte prévalence, et uniquement chez des personnes ayant déjà été exposées au virus de la dengue. Dans ses recommandations de janvier 2019, la Haute Autorité de santé avait estimé qu'il n'y avait pas lieu de recommander son utilisation à la Réunion, à Mayotte ou dans les territoires français des Amériques.
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