Parmi les 12 millions d’enfants à faire leur rentrée des classes aujourd’hui, 227 000 enfants souffrent d’un handicap, qui ne les empêchera pourtant pas de suivre une scolarité classique. Toujours plus nombreux depuis la loi du 11 février 2005* qui leur a véritablement ouvert les portes de l’école, ces enfants sont-ils mieux accompagnés et intégrés ?
La nouvelle majorité politique, pour sa première rentrée scolaire, envoie des signaux positifs. « Même si sur le terrain, on ne voit pas encore la différence, le climat est plus serein », estime Sophie Cluzel, présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH).
Le ministre de l’éducation Vincent Peillon a annoncé cet été l’ouverture de 1 500 postes d’auxiliaires de vie scolaire individuelles (AVSi) supplémentaires pour accompagner l’augmentation du nombre d’élèves handicapés. « Ce n’est pas un changement en soi, on parvient à un seuil correct », commente le président de l’association des paralysés de France (APF), Jean-Marie Barbier.
Surtout, un décret daté du 23 juillet reconnaît l’aide mutualisée à côté de l’aide individuelle, pour répondre aux besoins des élèves qui « ne requièrent pas une attention soutenue et continue ». Un assistant d’éducation pourra veiller sur plusieurs enfants. « C’est une bonne chose : il faut freiner le réflexe un AVS pour un enfant. L’exemple d’une petite fille de 8 ans qui demande à son AVS s’il peut s’éloigner dans la cour de récréation car elle veut parler à ses copines montre qu’il ne faut pas faire peser sur les enfants une chape de plomb », se félicite Jean-Marie Barbier.
De nombreux défis
Tout en saluant ces avancées, les associations restent sur le qui-vive. « Certains enfants n’ont pas pu rentrer ce matin à l’école car ce qui devait être fait ne l’a pas été : une maman m’a appelé car mi-août elle ne connaissait toujours pas l’AVS de son fils et la personne en charge du recrutement ne rentrait que le 3 septembre », rapporte le président de l’APF. « On peut être sûr que 10 % des quelque 60 000 enfants qui ont besoin d’un accompagnant n’en ont pas aujourd’hui », corrobore Sophie Cluzel.
Turnover des accompagnants, recrutement en retard, hétérogénéité des statuts entre contrats aidés, précaires et parfois non-renouvelés, et assistants d’éducation, plus pérennes... Les rigidités du dispositif n’ont pas disparu en un été.
Les associations attendent avec impatience une réflexion sur les métiers de l’accompagnement, prévue fin septembre dans le cadre de la concertation« Refondons l’école ». « En terme de formation, il n’y a aucun changement : les accompagnants bénéficient de 60 heures en cours d’emploi, et non pas en formation initiale. Et encore, cela dépend des moyens des académies !», dénonce Sophie Cluzel.
D’autres chantiers, non moins importants, sont aussi en souffrance. « Le problème de la scolarité des enfants handicapés ne se résume pas aux AVS », met en garde Jean-Marie Barbier. L’APF et La FNASEPH demandent une formation de tous les enseignants au handicap, pour les aider à diriger une équipe pluridisciplinaire ou à monter un projet personnalisé de scolarisation, ainsi qu’une meilleure accessibilité des bâtiments scolaires et des contenus pédagogiques.
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