Il n'y aurait rien à craindre d'une courte anesthésie générale unique chez les bébés et jeunes enfants pour leur développement cognitif et intellectuel futur, indique l'étude américaine PANDA publiée dans le « JAMA ».
Ces résultats ont de quoi rassurer car plusieurs études chez l'animal avaient suggéré de possibles déficits dans l'apprentissage, la mémoire et l'attention suite à l'exposition précoce aux anesthésiques.
Une anesthésie de courte durée est assez fréquente dans cette tranche d'âge pour des interventions telles que les hernies, la circoncision et l'amygdalectomie. L'anesthésie est aussi utilisée pour des actes à visée diagnostique.
Dans l'étude PANDA, les 105 enfants inclus étaient en bonne santé et avaient été opérés d'une hernie inguinale (anesthésie de 80 minutes en médiane) dans l'un des quatre centres américains participants. L'étude a évalué leurs performances cognitives et comportementales entre l'âge de 8 et 15 ans.
Une interrogation en cas d'anesthésie plus longue
« Il n'y avait pas de différence significative entre les scores cognitifs des enfants ayant eu une anesthésie et ceux des non exposés, explique le Dr Lena Sun, pédiatre à l'hôpital NewYork-Presbyterian/Morgan Stanley et auteur principal. Nous n'avons constaté aucune différence, pour la plupart des critères secondaires, même si les enfants du groupe exposé avaient un comportement plus introverti, ce qui nécessite d'autres études. »
D'autres questions restent en suspens, auxquelles l'étude n'apporte pas de réponse. L'étude ayant inclus en grande majorité des garçons appelle confirmation chez les filles. « Il faudrait étudier les effets d'une exposition répétée et prolongée à l'anesthésie, de même que les effets dans des sous-groupes plus vulnérables, comme les enfants avec des pathologies médicales graves », conclut le Dr Sun.
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