› DE NOTRE CORRESPONDANTE
EN FRANCE, entre psychiatrie pour adultes et pédopsychiatrie pour enfants, peu de structures permettent une prise en charge spécifique pour les adolescents et les jeunes adultes. « C’est face à ce constat que nous avons décidé de créer le PAJA, un Pavillon d’Admission pour Jeunes Adultes de 16 à 25 ans, au sein même de notre hôpital », décrit Michel Thiriet, le directeur du CH Gérard Marchant à Toulouse.
Unique en Midi-Pyrénées, cette structure ne compte que quelques rares équivalences en France. Elle dispose de 12 lits réservés à des jeunes qui présentent les signes d’une pathologie psychiatrique émergente. « L’enjeu est bien de repérer chez eux les pathologies de façon précoce, car l’on sait que ces diagnostics, conditionnent ensuite la prise en charge de la maladie », indique Michel Thiriet.
En un an, 104 patients accueillis.
Ouverte il y a un an, la structure a déjà enregistré une forte activité et accueilli 104 patients. Pour les hospitalisations programmées, la durée maximale d’attente est de 15 jours ; et de 4 jours maximum pour des urgences. « La durée moyenne d’hospitalisation est de 22 jours, et notre philosophie consiste vraiment à rester réactif pour préparer le relais avec d’autres structures. Nous restons une simple étape dans le parcours coordonné », décrit Zeynep Hukum le médecin responsable de l’unité.
La prise en charge est complète avec une évaluation initiale sur approche chimique et psychologique, un bilan socio-éducatif, des soins individuels et en groupe, dispensés par une équipe pluridisciplinaire (psychologue, médecins, éducateur spécialisé, assistante sociale). Au programme, des activités thérapeutiques variées telle que remise en forme, activité d’autonomisation, groupe de paroles, orientation professionnelle et scolaire…
Depuis un an, 47 % des patients du PAJA ont été soignés pour psychose, 28 % pour trouble de l’humeur, 13 % pour troubles de la personnalité et 5 % pour des troubles liés à l’adolescence.
Jusqu’à présent près de la moitié de ces patients ont été adressés par les urgences et pour l’équipe soignante, l’objectif est désormais de multiplier les partenariats avec les autres professionnels de santé : psychiatres, médecins de famille libéraux, CMP…
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