"La plus grande catastrophe humanitaire depuis la seconde guerre mondiale"

Son intervention précède le témoignage bouleversant d'un confrère chirurgien orthopédiste, le Dr Bakry Maaz, qui évoque ces petits patients qu'on est contraint d'amputer, en lançant cet SOS : "En tant que cadres soignants, nous espérons de la communauté internationale et des organisations internationales, qu'elles fassent pression sur le régime et cesser les bombardements sur Alep."

"Loin d’être des dommages collatéraux, les professionnels de santé et les hôpitaux sont délibérément visés dans le cadre d’une stratégie militaire systématisée et largement utilisée", accuse l'UOSSM, qui prend elle aussi à témoin l'opinion internationale: "“Nous enjoignons la France et la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour arrêter les bombardements, protéger les hôpitaux et le personnel médical ainsi que les populations civiles syriennes”, implore le Dr Ziad Alissa, président de l’UOSSM France.

D'autres soignants et médecins humanitaires prennent aussi la parole. Tel le français Raphaël Pitti, spécialiste de médecine d'urgence, qui raconte : "aujourd'hui dans les hôpitaux en Syrie, ce sont surtout des étudiants et des hommes et femmes de bonne volonté qui remplacent les personnels soignants." La voix marquée par l'émotion, il dénonce "la plus grande catastrophe humanitaire depuis la seconde guerre mondiale" et interpelle ses confrères du monde de la santé : "J'en appelle en particulier, sur le plan éthique, à tous les personnels soignants du monde entier. Il est nécessaire que nous puissions nous mobiliser pour aider les personnels syriens."

D'autres médecins étrangers s'expriment également tel l'obstétricien franco-marocain Zouhair-Lahna, qui exerce comme médecin humanitaire en Syrie où il est chargé de missions de formations de gynécologues et sages-femmes auprès de l’UOSSM.

 

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