Accidents de la route : pour en finir avec les idées reçues

L A direction de la Sécurité routière au ministère des Transports publie un recueil de données sur les grandes caractéristiques de l'accidentologie*. Ce document d'information a pour objectif de contrer certaines idées reçues, en expliquant la réalité de l'insécurité routière.

Par exemple, les poids lourds français et étrangers ne sont pas plus impliqués dans les carambolages que les voitures. Ils ne représentent que 5 % des kilomètres parcourus et 5,3 % des accidents. Mais les accidents sont plus graves dans le cas d'une collision avec un poids lourd. Au total, 12,9 % des tués au volant, dont moins de 1,3 % de chauffeurs routiers, sont victimes d'un accident avec camion. Pour ce qui est des motos, 90 % des morts ont entre 15 et 44 ans, et les pilotes de 125 cm3 sont les moins touchés. Le risque d'avoir un accident est quatre fois supérieur pour un utilisateur de deux-roues que pour un conducteur de véhicule léger et, si l'on tient compte du kilométrage couvert, cette proportion est de douze.

Les nouveaux conducteurs exposés

Les 15-24 ans constituent 13 % de la population, mais 26,5 % des morts sur les routes. Les femmes, pour leur part, ont 2,6 fois moins de risque de perdre la vie en conduisant, et elles sont 6,2 fois moins condamnées pour des délits. Les personnes âgées enregistrent peu d'accidents, mais ceux-ci sont plus graves. Quant aux automobilistes ayant leur permis depuis un ou deux ans, ce sont les plus exposés : un sur cinq se tue en prenant la route.
Sur autoroute, 40 % des morts n'avaient pas de ceinture, et 43 % des accidents résultent de collisions arrière ou en chaîne. En 1999, quelque 2 144 personnes ont trouvé la mort et 6 442 ont été blessées grièvement sur des nationales, contre respectivement 4 157 et 16 096 sur des départementales. Enfin, la conduite en état alcoolique est un délit beaucoup moins répandu que le dépassement des limitations de vitesse.

* Tél. 01.40.81.80.98.