DÉJÀ APPRÉCIÉES des Romains, les eaux hyperthermales sulfurées sodiques de Luchon jaillissent à 65 et 75° C. En raison de la forte teneur en soufre des eaux (les plus sulfurées des Pyrénées), la station thermale, très renommée dès le XIX siècle, fut d'abord spécialisée dans les cures pour affections respiratoires, en particulier ORL (2 000 enfants en tirent profit chaque année), qui restent l'indication majeure bien que désormais la moitié des curistes viennent pour une maladie rhumatologique (boues thermales).
L'efficacité des cures se traduit par une réduction de 30 à 40 % des dépenses pharmaceutiques relatives à l'affection traitée, dans l'année qui suit la cure. En rhumatologie, une amélioration notable est notée chez les trois quarts des curistes.
La station s'enorgueillit de disposer d'un vaporarium naturel, « unique en Europe » ; c'est un bain de vapeur naturelle (façon hammam) situé dans des galeries creusées dans la montagne.
Désormais, à côté des cures médicales de trois semaines prises en charge par l'assurance-maladie, se développent, hors prise en charge, des cures courtes médicalisées et certaines prestations sont « à la carte ». Ces cures s'adressent souvent à des vacanciers, notamment en hiver aux skieurs « contemplatifs », paraît-il de plus en plus nombreux : après deux heures de ski (ou moins !), ils souhaitent d'autres activités.
Eau thermale et accompagnement.
Luchon propose des « soins antitabac ». La cure d'aide au sevrage tabagique dure une semaine ; elle peut être effectuée, seule ou en complément d'une cure médicale (ORL, rhumatologie).
Le séjour à Luchon est favorable au sevrage tabagique pour au moins quatre raisons :
- une rupture avec les activités quotidiennes qui rappellent la cigarette ;
- l'eau thermale soufrée a une action bénéfique démontrée sur la muqueuse respiratoire, celle de Luchon stimule la production muqueuse d'immunoglobuline A jouant un rôle clé dans l'immunité locale ;
- l'accompagnement médical et psychologique des médecins thermaux ;
- différentes thérapeutiques complémentaires sont dispensées par une équipe pluridisciplinaire ; - sophrologue, nutritionniste, kinésithérapeutes, etc.
Le programme d'aide au sevrage dure au minimum six jours et peut être poursuivi trois semaines. Il commence par une visite chez le médecin afin de faire le point (tests de dépendance et de motivation) et de prescrire les soins thermaux (5 par jour) : aérosol, humage, pulvérisations ORL, nébulisations, irrigations nasales, gargarismes, bain nasal et dans tous les cas piscine de natation.
Sont aussi compris dans le programme : conférence d'accueil, atelier de nutrition, conférence de gestion du stress, relaxation/oxygénation, fourniture d'un dossier d'information.
En option sont proposés : séances individuelles ou collectives de sophrologie, vaporarium plus massage, balnéothérapie, soins cutanés « antigrise mine », hydrogym, demi-journée de randonnée accompagnée.
Hiver comme été, Luchon est à portée de téléphérique de la station de Superbagnères. La ville dispose d'un centre équestre, d'un golf et de possibilités de pratiquer différentes activités sportives (parapente, randonnée, raquettes), de suivre des ateliers de peinture, des conférences culturelles.
Renseignements : 05.61.79.22.97, bien-etre@luchon.com (préciser cure d'aide au sevrage tabagique). Prix 18 euros ; dans le cadre d'un accompagnement de cure ORL, 50 euros. Les prestations complémentaires en option varient.
Les Thermes de Luchon, 31110 Luchon, tél. 05.61.94.52.52, sgthermes@mairie-luchon.fr.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature